Pourquoi une greffe de cheveux peut-elle échouer ?

Homme ayant une alopécie androgénétique

La calvitie touche beaucoup de monde en France et ailleurs. On estime que plus de 66 % des hommes et des femmes sont concernés par cette pathologie et qu’un tiers d’entre eux deviendront à terme partiellement ou totalement chauves. Très souvent, l’alopécie androgénétique est mal vécue, que ce soit sur le plan psychologique, social ou professionnel.

De nos jours, aucun traitement, aussi efficace soit-il, ne permet de guérir définitivement d’une perte de cheveux. Voilà pourquoi de plus en plus de personnes, parmi lesquelles un grand nombre d’hommes, se tournent vers la chirurgie pour entreprendre une restauration capillaire et masquer ainsi définitivement les effets de la chute de cheveux. Les techniques actuelles de greffe, aussi bien la technique FUE que la technique FUT par bandelette, permettent d’obtenir des résultats naturels et indétectables au terme d’une opération relativement peu douloureuse et réalisée sous anesthésie locale.

Pour des raisons financières, certains sont tentés d’opter pour une greffe dans d’autres pays du monde. Mais, même s’il existe de bons praticiens expérimentés dans de nombreux pays, il n’empêche qu’une bonne greffe de cheveux a un coût et qu’il est risqué de la faire réaliser à l’étranger pour une question de prix. Cette procédure, qui peut sembler simple, répétitive et accessible à beaucoup d’intervenants, requiert en effet une véritable expertise et de l’expérience de la part du médecin pour que le succès de cet acte de chirurgie soit au rendez-vous et qu’il corrige efficacement une perte capillaire. Le CMCC vous explique en détail pourquoi une greffe de cheveux peut être un échec.

Les causes d’échec de la greffe de cheveux AVANT l’intervention

Une mauvaise analyse clinique du chirurgien

Comme pour tout acte de chirurgie et même si la greffe se fait seulement sous anesthésie locale, il est indispensable de faire passer un examen approfondi aux personnes qui souhaitent corriger leur calvitie. C’est une étape à ne pas négliger, car elle conditionne la bonne prise en charge de leur alopécie androgénétique.

Examen clinique d'un homme par un médecin en vue d'une greffe de cheveux

L’examen clinique de la calvitie et les nouvelles techniques de diagnostic permettent de déterminer précisément la meilleure stratégie thérapeutique à adopter. Selon le dégarnissement du patient, celle-ci pourra être médicale (traitements visant à ralentir ou à stabiliser une chute de cheveux), chirurgicale (greffe de cheveux) ou les deux associées.

Dans le cas d’une greffe de cheveux, le chirurgien doit, par ailleurs, estimer le nombre de cheveux nécessaire pour corriger le dégarnissement, tout en gardant à l’esprit que la zone donneuse est constituée d’un stock de cheveux limité, variable en fonction des individus.

Une mauvaise analyse du chirurgien peut provoquer une exploitation trop importante de la zone donneuse et une déception chez le patient qui s’attendait à un meilleur résultat esthétique, notamment en termes de quantité de cheveux greffés.

Une mauvaise préparation

L’étape de préparation, réalisée en amont de l’opération, est cruciale pour qu’une greffe réussisse. Le but est ici de préparer le cuir chevelu à recevoir les greffons. Pour cela, il est préconisé :

  • de masser le cuir chevelu, en particulier la zone où les nouvelles unités folliculaires seront implantées ;
  • d’arrêter le tabac au moins 15 jours avant l’opération ;
  • et de suivre un traitement au Minoxidil en amont de l’intervention, voire de faire des injections de plasma riche en plaquette (traitement PRP).

L’objectif est de stimuler la vascularisation et l’oxygénation du cuir chevelu, deux éléments qui joueront un rôle important lors de la prise de greffe.

Les causes d’échec de la greffe de cheveux PENDANT l’opération

La greffe capillaire est une succession d’étapes qui sont toutes importantes. Négliger l’une d’entre elles peut provoquer l’échec de toute la procédure et empêcher la correction des zones touchées par la perte capillaire.

Un mauvais prélèvement

Il ne suffit pas de dire aux patients que le chirurgien prélèvera 1 000, 1 500, 2 000 implants ou plus. Ce qui compte, ce n’est pas la quantité, mais la qualité des greffons prélevés par le docteur au cours de la séance. Pour avoir de bons résultats cliniques, mieux vaut 2 000 greffons bien prélevés et de bonne qualité que 3 000 implants mal extraits et de mauvaise qualité. La question du prélèvement se pose tout particulièrement lorsque l’on a recours à la méthode FUE. Si l’un des avantages de la procédure FUE est de laisser des cicatrices beaucoup plus discrètes qu’un prélèvement par bandelette, en revanche, le risque d’endommager les bulbes pilaires est totalement dépendant de celui qui opère.

Prélèvement de greffons par un chirurgien pendant une greffe de cheveux

Malheureusement, une fois les follicules pileux mis en place sur la zone greffée, il n’est pas possible pour le patient de savoir si les racines ont été endommagées. Seul le résultat neuf à douze mois après la procédure confirmera si l’intégrité des bulbes pilaires a bien été préservée.

Les conséquences d’un mauvais prélèvement sont une faible repousse des cheveux implantés et une diminution du capital cheveux dans la zone donneuse.

Une mauvaise conservation des implants

Une fois prélevés, les greffons ne sont plus vascularisés. Pour augmenter les chances de survie de ces follicules pileux, il est nécessaire d’utiliser un produit de conservation à basse température spécifique.

Une mauvaise manipulation des unités folliculaires

Une mauvaise utilisation des micro-pinces sur les racines peut entraîner la destruction irréversible des racines. Dans ce cas, il sera impossible pour les cheveux greffés de repousser.

Une exposition prolongée à l’air libre

Plus l’implant passe de temps à l’air libre, plus ses chances de survie diminuent. L’expertise et l’expérience du chirurgien ainsi que l’utilisation d’une bonne instrumentation pendant la séance permettent d’obtenir une régularité et une fluidité indispensables pour réduire le temps que les greffons passent à l’extérieur du derme capillaire.

Une mauvaise transplantation de l’implant dans la zone à corriger

La transplantation sur la zone dégarnie est une procédure délicate et, au cours de celle-ci, le médecin doit s’assurer de bien insérer chaque implant dans sa loge receveuse. C’est fondamental parce que c’est au sein de celle-ci que l’unité folliculaire va se revasculariser pour continuer à vivre et produire des cheveux qui permettront de masquer l’alopécie du patient.

L’insertion de l’implant doit donc se faire à la bonne profondeur et la taille de l’implant doit être parfaitement adaptée à celle de la loge receveuse. Pour réduire les risques de mauvaise transplantation, il est fréquent que le docteur utilise un implanteur de Choï au cours de l’opération. L’un des avantages de cet instrument, c’est qu’il permet de réaliser dans le même temps la perforation du cuir chevelu et l’insertion de l’implant.

Les causes d’échec de la greffe de cheveux APRÈS l’intervention

C’est un point à rappeler aux patients : le mauvais suivi du protocole de cicatrisation peut avoir un impact sur la repousse.

Dans les jours et les semaines qui suivent une greffe capillaire, un processus de cicatrisation et de revascularisation se met en place pour assurer la survie des follicules greffés. Le bon accompagnement de ce processus par le respect d’un protocole précis permet de favoriser la repousse et de maximiser les résultats cliniques de la greffe.

Pour en savoir plus sur les greffes de cheveux