Pourquoi est-il primordial de préserver sa zone donneuse?

Photo de la zone occipitale d'un homme

 

Chaque cheveu implanté est soustrait définitivement de la zone de prélèvement

C’est pour cette raison que les chirurgiens du CMCC proposent un protocole thérapeutique permettant de corriger le dégarnissement tout en préservant la zone donneuse au maximum.

Ils évaluent la capacité de la zone donneuse de chaque patient en fonction de différents paramètres :

  • localisation de la calvitie,
  • dimension des zones dégarnies,
  • densité au cm2 de la zone donneuse,
  • qualité du cheveu,
  • surface de la zone donneuse,
  • souplesse du cuir chevelu

Tous ces éléments sont essentiels pour poser le diagnostic, pour évaluer l’évolution possible de l’alopécie et pour définir le protocole thérapeutique le plus adapté.

Voici un exemple permettant de me visualiser cette notion :

Un patient de 24 ans a une alopécie androgénétique évoluant depuis 4 ans. Il souhaite faire une greffe capillaire afin de corriger le dégarnissement au niveau des tempes et de la tonsure. Sa zone donneuse est bonne : forte densité et cheveux épais. 

Le chirurgien a la possibilité d’extraire au maximum 8 000 à 10 000 greffons au total au niveau de la zone donneuse. Cependant, il va seulement en extraire entre 800 et 2000 greffons lors de la 1ère intervention. Pourquoi ?

Si le chirurgien extrait la majorité des greffons (par exemple, 6000 greffons) lors de la première intervention, le résultat sera bien évidemment satisfaisant pour le patient (repousse d’un grand nombre de cheveux). Cependant, dans ce cas, la zone donneuse risque de ne plus avoir assez de greffons pour d’éventuelles prochaines interventions

En conclusion, l’objectif du chirurgien n’est pas d’implanter un maximum de greffons mais d’implanter la quantité nécessaire pour couvrir les zones dégarnies (ni plus, ni moins). Ceci permet au patient de ne pas être “à court” de cheveux au niveau de la zone donneuse sur le long terme.