Bien qu’il touche principalement les femmes, les hommes aussi peuvent souffrir d’effluvium télogène. Comme pour les femmes, il s’agit d’un phénomène considéré comme bénin sur le plan dermatologique, dans la mesure où il ne provoque pas toujours de dégarnissement du cuir chevelu. De plus, il s’agit toujours d’un phénomène transitoire qui n’affecte pas les follicules pileux sur le long terme. Comme pour la femme, l’effluvium télogène sans dégarnissement chez l’homme n’est donc pas synonyme de calvitie.

Sur le plan psychologique, il peut toutefois susciter de l’anxiété chez certains patients, en particulier chez ceux qui souffrent déjà de pelade ou d’alopécie androgénétique.

Après confirmation diagnostique, des solutions cosmétiques et un traitement thérapeutique peuvent être prescrits par le dermatologue. Les résultats attendus sont la normalisation de la chute de cheveux et la stimulation de la repousse capillaire.



Qu’est-ce que l’effluvium télogène sans dégarnissement chez l’homme ?

Il s’agit d’un dérèglement du cycle de vie des cheveux qui touche tout le cuir chevelu et provoque une chute plus importante qu’à l’accoutumée.

Sur un cuir chevelu sain, tout homme perd quotidiennement entre 50 et 100 cheveux en phase télogène. La phase dite télogène est la dernière étape du cycle de vie du cheveu : le cheveu mort est progressivement expulsé du cuir chevelu par un nouveau cheveu qui finira par le remplacer.

Ce processus dure généralement trois mois, mais il est brutalement interrompu en cas d’effluvium télogène. Celui-ci provoque en effet la chute relativement soudaine d’une partie des cheveux télogènes, ce qui explique la perte capillaire relativement abondante (plus de 150 cheveux par jour).

Ce dérèglement est ponctuel et se résout souvent spontanément, sans traitement, généralement au bout de quatre à six mois. Chez certains patients, en particulier ceux qui ont des problèmes endocriniens, métaboliques et alimentaires persistants, l’effluvium télogène peut toutefois se révéler chronique, ce qui peut à terme entraîner le dégarnissement diffus du cuir chevelu.


À quoi est dû l’effluvium télogène chez l’homme ?

Comme pour les femmes, l’effluvium télogène chez les hommes est toujours causé par un facteur déclenchant, que ce soit un facteur environnemental, un épisode de stress ou un problème de santé.

Parmi les facteurs les plus fréquents, on peut citer :

  • l’arrivée du printemps ou de l’automne ;
  • un changement important de poids (à la hausse comme à la baisse) ;
  • un choc émotionnel brutal (accident, deuil, divorce) ;
  • un épisode de stress intense ;
  • une anesthésie générale ;
  • ou un problème de santé important, par exemple une maladie infectieuse avec forte fièvre.

Il n’est pas rare que la chute de cheveux ne se produise pas immédiatement après le facteur déclenchant. Comme chez la femme, les résultats de l’effluvium télogène apparaissent avec un décalage de deux à quatre mois.


cheveux dans les mains d'un homme souffrant d'effluvium télogène sans dégarnissement

Comment reconnaître un effluvium télogène sans dégarnissement chez l’homme ?

Comme chez la femme, les chutes télogènes masculines se traduisent d’abord par une perte de cheveux plus importante que d’ordinaire. C’est le cas lorsque l’on retrouve des cheveux sur l’oreiller au réveil ou sur ses vêtements pendant la journée.

Chez certains hommes, l’effluvium télogène sans dégarnissement peut également se manifester par une perte diffuse de volume. Toutefois, il ne provoquera pas de calvitie chez le patient.


Comment distinguer l’effluvium télogène sans dégarnissement des autres formes d’alopécie ?

Ce type d’effluvium télogène ne saurait être confondu ni avec une pelade, ni avec une alopécie androgénétique. Il s’agit en effet d’une chute capillaire diffuse qui n’épargne aucune zone du cuir chevelu et qui n’entraîne pas de dégarnissement du crâne.

À l’inverse, une pelade entraînera la chute – souvent par plaques – de tous les cheveux, et pas uniquement ceux qui sont en phase télogène. Quant à l’alopécie androgénétique, elle est à l’origine du phénomène de calvitie. Elle provoque une miniaturisation du cheveu, mais uniquement au niveau de la ligne frontale, des golfes et du sommet du cuir chevelu. La calvitie épargne ainsi toujours la couronne et les tempes et peut être corrigée par une greffe.

Toutefois, comme chez la femme, il est tout à fait possible qu’un effluvium télogène soit associé à une pelade ou à une alopécie androgénétique, ce qui peut provoquer un surcroît d’anxiété chez les patients concernés.


Que faire en cas de chute télogène ?

Le mieux, c’est de consulter un dermatologue, surtout si le patient souffre de pelade ou d’alopécie androgénétique associée ou que la chute se révèle chronique.

L’objectif de la consultation avec un médecin sera double :

    • réaliser un bilan médical pour confirmer le diagnostic d’effluvium télogène et déterminer quel a été le facteur déclenchant (problème de santé ou autre) ;
    • et mettre en place un traitement adapté afin de normaliser la chute ou de stimuler la repousse capillaire.

Sur la base du bilan médical, le médecin pourra prescrire plusieurs types de soins ou de traitements :

    • des vitamines qui, à l’instar de la biotine et du bépanthène, encouragent la production de kératine ;
    • des traitements anti-chute ;
    • un traitement au Minoxidil pour allonger la durée du cycle pilaire et améliorer la circulation sanguine au niveau du cuir chevelu ;
    • une mésothérapie pour apporter des vitamines au cuir chevelu ;
    • ou des séances de microneedling pour revasculariser le derme capillaire et stimuler l’activité des follicules pileux.

Un accompagnement psychologique peut également être recommandé par le médecin si la chute provoque du stress et des troubles de l’anxiété.

Il est à noter que, comme chez la femme, la greffe capillaire n’est pas un traitement préconisé en cas d’effluvium télogène.


Et si la chute perdure plus de trois mois ?

Il peut y avoir deux raisons à cela :

    • La véritable cause de l’effluvium télogène n’a pas été éliminée et le médecin devra la trouver pour établir un traitement ou plusieurs traitements et stopper les effets de la pathologie sur les cheveux.
    • La chute télogène se conjugue à un processus androgénétique à l’œuvre par ailleurs. Dans ce cas, il conviendra d’agir également sur celui-ci pour en ralentir les effets sur la chevelure. Si rien n’est fait, l’effluvium télogène aura pour résultats d’accélérer le dégarnissement du crâne et la progression de la calvitie. De plus, il s’agira d’une contre-indication pour une greffe.

Diagnostic capillaire sur un patient souffrant d'effluvium télogène persistant